D és la sortie de l'aéroport,c'est dans une cohue indescriptible que je réussi à m'engouffrer dans un taxi,qui me conduira à un hôtel tristounet proche du marché russe:
Un véritable foutoir ou l'on peut même se procurer des armes! Je choisi un cyclo qui me mènera vers les centres d'intérêt de cette ville au look vraiment "tiers monde".La pagode d'argent surplombe la place,prés d'un marché aux fleurs.Son architecture rappelle beaucoup l'art Thaï,excepté la coiffe,typiquement Khmer..Au sommet de l'édifice attend une marchande d'oiseaux.Pour 1$ je libère un petit volatile,la cage ouverte au ciel permettant à une âme égarée dans l'enfer de voler vers le paradis ...Puis,rejoignant mon pousse-pousse,je croise deux jeunes filles traversant nonchalamment la rue,ayant fini leur livraisons de bouquets ... Loin d'etre bouillonnante et insouciante comme peut l'être Saigon,cette ville semble recouverte d'une chape de plomb, sans doute conséquente à son destin tragique encore tout proche.Le soir,promenade parmi les petits restaux et les bars à karaoké.Des expatriés me conseillent de faire attention.Beaucoup de gens circulent armés et l'alcool aidant,il ne se passe pratiquement pas un soir sans qu'il y ait une explication aux complications dramatiques. Après avoir acheté mon
ticket pour le "speed boat" qui me mènera vers le Nord à Siem Reap, à proximité des temples d'Angkor,je partagerais mon voyage avec un couple d'Australiens et un Japonais téméraire. L'échéance proche des élections et le climat tendu qui en découle n'encourage pas le tourisme.Peu de pécheurs sur l'immense lac à proximité de notre destination.Arrivée à proximité d'un village flottant,défendu par des mitrailleuses.Dés demain,je pourrais commencé la visite de ce lieu mythique...
La visite commence en mobylette,avec un guide local,vers le temple du Bayon, défendu par les portes d'Angkor Thom. Une bonzesse,prés d'un Bouddha couché,médite à l'ombre du soleil deja brûlant à 10 h du matin.Suivent un flopée de gamins,baragouinant un anglais approximatif qui me proposent de me servir de guide.Le plus jeune répète systématiquement ce que dit l'ainée,apprenant sans doute en phonétique les commentaires de l'historien en herbe. Guidé par une musique étrange aux accents répétitifs et mélancoliques,je rejoins une vaste terrasse ou joue un musicien amputé. Scène devenue banale dans un pays ou il y a plus de 100 mines par habitant...
Le soir,la ville de Siem Reap est éclairé à la bougie,et dans ce décor fantomatique,il n'y a que le Zanzibar,bar tenu par deux marseillais,qui égaye un peu la nuit.